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Farnace Vivaldi

Sur les quatre-vingt-dix opéras composés par Vivaldi, vingt-et-un nous sont parvenus.  Il est inévitable que parmi tant de musiques issues d’une imagination aussi fertile qu’originale, un joyau apparaisse.

C’est le cas de Farnace‚ l’opéra que Vivaldi a composé pour la saison du carnaval vénitien de 1727. L’œuvre (la préférée du compositeur) eut tant de succès qu’elle
connut de nombreuses reprises connaissant à chaque fois des remaniements et
changements de distribution.

La version choisie par I Gemelli est celle 1731, jouée à Pavie, qui fait chanter le rôle-titre non plus par un castrat comme à l’origine mais par un ténor. 

Emiliano Gonzalez-Toro

DIRECTION:
Emiliano González Toro
MISE EN ESPACE
Mathilde Etienne

Durée 2h40 avec entracte 20 min

 

Ensemble I Gemelli 

Farnace : Emiliano González Toro
Gilade: Key’mon W. Murrah
Berenice: Adèle Charvet
Tamiri: Deniz Uzun
Pompeo: Juan Sancho
Selinda: Daria Proszek
Aquilio: Álvaro Zambrano

Personnages:

Farnace, Roi du Pont
Tamiri, Reine, épouse de Farnace
Berenice, Reine de Cappadoce, mère de Tamiri
Selinda, sœur de Farnace
Gilade, Prince royal, Capitaine de Berenice
Pompeo, Proconsul romain
Aquilio, Préfet de la légion romaine

L’histoire

L’opéra Farnace s’inspire d’un épisode historique : Pharnace II, fils de Mithridate, roi du Bosphore entre 64 et 47 av. J.-C.

Dès les premières scènes, le ton est donné : Farnace, roi du Pont, a été vaincu par les Romains. Banni, humilié, il rêve de vengeance mais doute de sa propre force. Dans un accès de désespoir, il ordonne à son épouse Tamiri de se donner la mort, après avoir tué leur fils pour éviter qu’il ne tombe aux mains de l’ennemi.

La reine Bérénice, mère de Tamiri, surgit alors. Alliée des Romains, elle poursuit Farnace avec une haine tenace. Sa fille tente de protéger l’enfant en le cachant, mais le drame familial s’entrelace à la guerre : trahisons, manipulations et amours contrariées tissent une toile où personne n’est épargné.

Au fil des actes, les passions se déchaînent. Selinda, sœur de Farnace, captive rusée et séductrice, joue des sentiments de Gilade et d’Aquilio pour sauver son frère. Tamiri, partagée entre loyauté et survie, ment à son mari pour l’apaiser. Farnace, accablé, croit son fils mort et sombre dans la culpabilité. Quant à Bérénice, elle se montre inflexible, préférant la vengeance à la réconciliation.

Mais tout bascule dans le dernier acte. Pompée choisit la clémence et rend l’enfant à sa mère. L’amour conjugal triomphe : Tamiri et Farnace se retrouvent, Selinda obtient la main de Gilade, et même Bérénice finit par céder à l’apaisement. La haine s’éteint, laissant place à une réconciliation inattendue.


Ce drame où se mêlent guerres, passions et intrigues familiales illustre à merveille l’art baroque de Vivaldi : une tension constante entre fureur et tendresse, entre désir de vengeance et soif de pardon.