Mathilde Etienne

Mathilde Etienne écrit très tôt, au fil de son parcours scolaire puis universitaire, des pièces de théâtre dont elle assure la mise en scène, ainsi que des court-métrages qu’elle tourne en super 8.

Après des études en Lettres Modernes elle débute sa formation en théâtre au Conservatoire d’Angoulême, puis intègre le Conservatoire de Liège dans la classe de Max Parfondry et Jacques Delcuvellerie ; elle suit également un cursus au Conservatoire du Val-Maubuée.

Lors de son études musicales au CRR de Paris elle se forme en gestuelle baroque auprès de Sophie Boulin et poursuit cet apprentissage au cours de master- classes auprès de Béatrice Cramoix, Nicole Rouillé et Jean-Denis Monory. Cette pratique, basée sur la recherche historique et l’expérimentation, sera fondamentale dans son parcours. C’est également dans cette idée d’expérimentation qu’elle fait partie du Studio Prosodique de Christian Rist puis des Ateliers RL, sous la direction de René Loyon.

Comédienne, soprano, son approche de la scène est marquée par le désir de mêler les disciplines, ce qui se traduit par des rencontres parfois insolites : les marionnettes du Théâtre de Toone (Roland de Lully), les danseurs du Centre Chorégraphique National de Nantes (Mélancolie des profondeurs), les escrimeurs du Conservatoire d’Escrime ancienne (Maîtres sonneurs et maîtres d’armes), le théâtre musical (Amour Amour je t’aime tant avec la Compagnie Théâtrale de la Cité), le théâtre d’objets de Bruno Meyssat (1707), le «son et lumières» avec la compagnie l’Eternel Ephémère (Fééries brévinoises de Thierry Pillon), le théâtre de rue avec la compagnie Oposito (Kori-Kori). Elle se produit également sur la scène de la Comédie-Française dans le Malade Imaginaire mis en scène par Claude Stratz.

Elle apprend également le jeu devant la caméra avec Nora Habib, Alain Prioul (Maison du Film Court) et Laurent Firode (Cours Florent). Elle joue dans une quinzaine de courts-métrages, dont le Moindre Souffle de Guillaume André (primé au festival de Villeurbanne), et les remarqués La Pulsion du Mal de Sofiane Benihaddadene et Plutôt la vie de Damien Tabourel. Elle apparaît à la télévision dans des publicités et séries (Section de Recherches) ainsi qu’au générique de Tous les Soleils de Philippe Claudel.

En 2009 elle remplace au pied levé un metteur en scène pour une production de Carmen (Théâtre des Gémeaux à Sceaux, Théâtre du Trianon à Paris) ; le succès de cette expérience révèle sa capacité à mener une équipe artistique et technique. Elle sera réinvitée pour la mise en scène de Macbeth de Verdi, sous la direction musicale de Dominique Sourisse.

Soucieuse de perfectionner ses connaissances techniques, elle seconde Yaël Bacry (Compagnie des Pas) sur Peer Gynt et Christian Schiaretti sur Giulio Cesare (Production de l’Atelier lyrique de Tourcoing). En 2013, pour la réouverture de l’Orangerie de Meudon, elle présente une version de chambre d’Atys de Lully en gestuelle baroque. En 2015 elle réalise les intermèdes baroques du Don Giovanni, 1815 ! de la compagnie Barokopera. Elle conçoit et met en scène les spectacles de la Compagnie Zdenko, dans lesquelles elle chante également.